LORSQUE L'ENFANT PARAIT
Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grand cris.
Son doux regard brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillées peut être,
Se dérident soudain de voir l’enfant paraître,
Innocent et joyeux.
...
Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre
Fasse autour d’un grand feu vacillant dans la chambre
Les chaises se toucher.
Quand l’enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.
On rit, on se récrie, on l’appelle, et sa mère
Tremble à le voir marcher.
...
Quelques fois nous parlons, en remuant la flamme,
De patrie et de Dieu, des poètes, de l’âme
Qui s’élève en priant ;
L’enfant paraît, adieu le ciel et la patrie
Et les poètes saints ! la grave causerie
S’arrête en souriant.
...
Enfants, vous êtes l’aube et mon âme est la plaine
Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
Quand vous la respirez ;
Mon âme est la forêt dont les sombres ramures
S’emplissent pour vous seul de suaves murmures
Et de rayons dorés !
...
Seigneur ! Préservez moi, préservez ceux que j’aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphant,
De ne jamais voir Seigneur ! l’été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !
Victor Hugo
Bien que je n’aime pas les oiseaux en cage se sont de bien jolies paroles…
Hier nous avons été à la préparation du baptême de Clément, ce fut l’un des textes abordés…